Ivre

Note : Le jour où j'ai composé ce texte, je n'ai pas suivis l'exemple de Baudelaire, qui consommait des drogues et de l'alcool, mais n'écrivait jamais sous leur emprise. Si j'ai posté ce texte, c'est qu'il a quelque chose de brutal que j'ai beaucoup de mal à retrouver. C'en est même très drôle par moment. Par contre, il est franchement dans la lignée des surréalistes.

L’état d’ébriété force à ne pas se forcer. On oublie un peu. C’est du surréalisme à l’état pur. Là, il n’y a désormais plus de limites maintenant. Froidement révulsif. On pourrait déchirer tout le monde et chier sur la société mais non le monde tourne toujours et on se contente d’écrire le plus vite possible sans regarder derrière pour éviter de perdre le fil de l’histoire. Déjà 5 lignes ça va vite comme une voiture. Il y a un rire avant d’être épuisé et d’aller se coucher parce que dormir c’est important, très important. etteilluj et allenro ou comme je préférerai de mon cœur allenro parce que c’est merveilleux comme un rêve. Je n’aime pas trop les anglicismes comme Rm noref … C’est pas très jovial. Plan gros, fuite en avant. C’est trop facile de faire ça. On noircit des lignes et je suis sûr que le sens n’y est pas. D’ailleurs je ne voulais pas écrire ça. Et d’ailleurs c’est la première fois que j’écris aussi mal et que je me libère de mon complexe de la première personne du singulier : "je".

Essayer d’être quelqu’un. J’aimerais être quelqu’un ; différent des autres par la tête et la matrice. On tas de savoir plus. Quelque chose de vivace. De toute manière, le lecteur de ceci n’existe pas. Je suis libre de l’invisibilité. On ne me voit pas et je n’ai quasiment aucune existence. Je dis quasiment car le seul qui puisse me lire, c’est moi et moi seul. J’ai, ou je crois, avoir le contrôle sur moi. J’espère. Ca ne s’arrête plus. Au plus vite je vais à la ligne et au mieux je me sens, plus c’est noir, mieux je dors et mieux j’écris n’importe quoi. Après quoi on n’y pensera plus et cette écriture sale et verticale brûlera dans l’autodafé du XXe siècle. On ne lit plus que les pubs. Vive l’anarchie. Au… et puis non. J’ai changé d’avis comme on oublie de penser. Maintenant le crayon va et j’ai oublié le mot d’"avant". Quoi ? On pourrait arrêter ça ? mais n’est-ce pas là créer pour ne rien dire ? J’ai l’impression de me battre, de devoir me justifier devant quelqu’un. Et je crois que ce quelqu’un c’est moi. Alors je ne m’aime pas ? Oui je me hais et tant pis si j’écris mal. J’aime la Nature et tant pis pour mon avenir. Autant être fou. J’aimerais ne plus être emprisonné dans ce moule qui m’horrifie ! Ne ME TOUCHE PLUS ! Tous ces gens malsains qui respirent comme des porcs. Toutes ces créatures divines qui excitent les sens. La parole bonne pour casser. Sortir du moule. FINI LE CINEMA. Je casse le temps. ENFIN JE RESPIRE. Je vois la verte prairie à l’horizon qui s’étend. J’entends enfin le souffle de l’air. La fraîcheur sur ma peau, sur sa peau, à elle… Que vois-je ?









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